REPORTAGE – Malgré les efforts des autorités, le nombre de «homeless» qui campent sur les trottoirs de la ville ne cesse d’augmenter. Entraînant des nuisances que même les plus «cools» des résidents de Venice, localité branchée au bord du Pacifique, ont du mal à supporter.
Les services d’assainissement du comté de Los Angeles viennent de nettoyer le campement de fortune de la 3e Rue de Venice, la mythique banlieue côtière célèbre pour ses canaux, ses culturistes, ses hippies, sa contre-culture. «Vous ne voyez pas que c’est propre?», demande Jacqueline Kim, une artiste bénévole au pull troué qui consacre son temps libre aux SDF. Si on s’en tient aux trottoirs, effectivement. En deux heures, ils ont été débarrassés de leurs tentes, piles de déchets, carcasses de vélos, matelas crasseux, puis passés aux jets à haute pression. La chaussée, c’est une autre histoire. Elle continue à être parsemée de détritus jusqu’au coin de l’avenue Rose et son restaurant branché dont la terrasse, désormais sise sur le parking pour cause de pandémie, est camouflée par un grillage enveloppé de végétation. De cette manière, les deux populations de Venice, la nantie et la miséreuse, n’ont pas à se scruter lorsque l’une déguste sa salade quinoa-betteraves-roquette, tandis que l’autre
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