Avec la disparition de l’ENA, les diplomates seront désormais issus d’un vivier interministériel de fonctionnaires.
Il n’y aura plus de corps dédié à la diplomatie. C’est le deuxième coup porté aux diplomates par l’Élysée depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron. Le premier, décoché en août 2019 pendant la conférence des ambassadeurs, n’a toujours pas été digéré au Quai d’Orsay. Le président avait rappelé à l’ordre les diplomates d’une manière directe et sèche, dénonçant l’«État profond» qui aurait selon lui tenté de freiner sa politique de réchauffement avec la Russie. Emmanuel Macron avait aussi demandé aux ambassadeurs, qu’il range volontiers dans l’«ancien monde», de faire preuve de «plus d’audace», affirmant que «les habitudes et les dogmes» sur lesquels s’est appuyée la diplomatie française pendant des décennies n’étaient plus valables pour tenter de rebâtir un ordre nouveau.
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Le deuxième a provoqué un émoi encore plus grand. Il entérine la «mise en extinction» des corps qui sont le vivier des ambassadeurs, les conseillers des Affaires étrangères et les ministres plénipotentiaires, à partir de 2023. Concrètement,
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