ENTRETIEN – Le vice-ministre des affaires étrangères polonais rappelle la primauté des constitutions nationales sur le droit européen et accuse les institutions européennes d’outrepasser leurs compétences. Il dénonce les motivations clairement politiques des actions de l’Union européenne, estimant que la Pologne est visée, comme la Hongrie pour son conservatisme.
LE FIGARO.- La Cour constitutionnelle polonaise a réaffirmé la primauté des lois constitutionnelles polonaises sur le droit européen dans un arrêt tout juste promulgué, décision qui a suscité une véritable tempête à Bruxelles où votre pays est accusé de violation du droit européen, bref de « Polexit légal ». Quelle est votre lecture de cette nouvelle crise polono-européenne ?
Pawel Jablonski.- Ce qui se passe n’est pas vraiment nouveau. Tout a commencé en 2015, quand ce nouveau gouvernement est arrivé aux affaires. On a vu émerger différentes querelles juridiques notamment sur la réforme de notre système judiciaire. Mais derrière ces arguments légaux, se cachent clairement des motivations politiques, liées au fait que nous sommes un gouvernement conservateur, isolé au milieu d’une Union où dominent les libéraux, la gauche et le centre droit. La Hongrie, qui est dirigée par un autre gouvernement conservateur, est d’ailleurs elle aussi visée par Bruxelles. Et la vice-présidente du parlement
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