RÉCIT – Plus de 2000 soldats ont rejoint les foyers de l’opposition armée depuis le coup d’État qui a délogé Aung San Suu Kyi.
Phnom Penh
Mercredi 18 août, en périphérie de Rangoun. Dans la moiteur de la saison des pluies, Kyaw Thy Hyat prend l’une des décisions les plus importantes de sa vie. En plein après-midi, alors que la base militaire dans laquelle il vit jour et nuit est verrouillée à cause d’une troisième vague de Covid-19 qui submerge la Birmanie, le militaire de 37 ans trompe la vigilance des gardes et s’échappe vers l’inconnu.
À lire aussiBirmanie: la résistance s’organise face à la répression de l’armée
En quelques minutes, ce capitaine de l’armée birmane, psychiatre et formateur au sein de l’Académie médicale des services de défense, fait défection, tirant un trait sur dix-neuf ans d’uniforme. «Je ne pouvais plus supporter les atrocités commises par l’armée, raconte-t-il lors d’un appel vidéo avec Le Figaro, où il apparaît en débardeur blanc, les traits tirés par la fatigue, au beau milieu de la jungle birmane. Je soutenais le processus démocratique à l’œuvre depuis dix ans en Birmanie. Alors, dès la prise du pouvoir par les militaires le 1er février, j’ai voulu quitter les rangs.
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 90% à découvrir.
La liberté n’a pas de frontière, comme votre curiosité.
Continuez à lire votre article pour 1€ le premier mois
Déjà abonné ?
Connectez-vous