DÉCRYPTAGE – Les candidatures de Seïf al-Islam Kadhafi et du maréchal Khalifa Haftar menacent la tenue d’un scrutin fixé au 24 décembre.
L’élection présidentielle libyenne a plus que jamais du plomb dans l’aile. En cause, deux postulants attendus mais particulièrement clivants: Seïf al-Islam Kadhafi, fils du dictateur assassiné en 2011, et Khalifa Haftar, militaire qui contrôle Benghazi, berceau de la révolution et capitale de la Cyrénaïque (Est libyen) depuis 2017.
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Ces candidatures, déposées respectivement dimanche à Sebha (Sud libyen) et mardi à Benghazi, ont attisé les tensions concernant la tenue de l’élection présidentielle le 24 décembre. Cette date, à laquelle la communauté internationale tient tant, semblait déjà irréaliste pour des questions d’équité, de logistique, d’une loi électorale contestée. «C’était déjà très compliqué. À chaque fois, le processus dégringole d’une marche. Là, c’est une marche substantielle», estime Jean-Louis Roman, directeur de North African Policy Initiative (Napi), une ONG dont l’objectif est de développer les politiques publiques dans la région. Le chercheur redoute que la communauté internationale
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