DÉCRYPTAGE – Alors que l’Otan revoit sa posture sur son flanc est, l’Union européenne revendique dans sa «boussole stratégique» un renforcement de ses capacités.
Le réveil avait commencé à sonner depuis quelques années. Mais l’Europe végétait encore dans une demi-conscience sans voir l’horloge tourner, prise entre des rêves « d’autonomie stratégique» et le confort incertain d’une Alliance atlantique en pleine remise en question. La présidence Trump, aux États-Unis, lui avait fait craindre le pire, avant que la menace se dissipe. La guerre en Ukraine l’a brutalement mise au pied du mur.
À la veille d’un triple sommet jeudi à Bruxelles, de l’Otan, du G7 et de l’Union européenne, le continent n’a plus d’autre choix que de réagir. «On a changé de paradigme», confiait il y a quelques jours l’amiral Bléjean, directeur général de l’état-major militaire de l’UE, organe embryonnaire où se coordonne la politique militaire des Vingt-Sept. «L’Europe de la défense a plus progressé en quelques jours qu’en 30 ans», ajoutait-il. L’Europe réarme et se met en alerte.
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