REPORTAGE – L’ex-président est associé à travers la Russie au souvenir amer des humiliations de la fin de l’URSS. Dans son fief, il reste celui qui permit l’accouchement d’un nouveau pays.
Envoyé spécial à Iekaterinbourg
Il a son avenue, sa statue, son centre musée, son université… Trente ans après la chute de l’URSS dont il fut, avec son grand rival Mikhaïl Gorbatchev, un acteur central, Boris Eltsine reste une figure héroïque d’Iekaterinbourg. Le premier président de la Fédération de Russie, de 1991 à 1999, est né en 1931 dans un village à quelque deux cents kilomètres de la grande cité industrielle de l’Oural qui s’appelait alors Sverdlovsk. Il y a fait une bonne partie de sa carrière d’apparatchik, jusqu’à la tête de la section régionale du parti communiste. En Russie, l’homme laisse le souvenir amer, voire calamiteux, d’une décennie marquée par les réformes économiques à marche forcée qui ont précipité la population dans la pauvreté et l’humiliation.
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Mais à Iekaterinbourg, Boris Eltsine reste avant tout l’homme courageux qui a bravé la loi d’airain du Parti et permis l’accouchement d’un nouveau pays. Son discours résonne jusqu’à aujourd’hui dans «sa» ville, qui conserve…
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