Fatiguée économiquement et troublée politiquement, la Biélorussie est très réticente quant à faire entrer ses troupes en Ukraine. Mais la pression de Moscou s’accentue.
Correspondant à Moscou
C’était un peu avant les hostilités en Ukraine. À la suite d’un de ses discours, Alexandre Loukachenko avait été interpellé par une femme dans l’assistance qui lui avait demandé s’il enverrait ses fils combattre à l’étranger. Le président biélorusse avait indirectement répondu par la négative en déclarant que l’armée avait pour seule vocation de défendre le pays sur son territoire. Une question très probablement «préparée» à l’avance, mais qui visait à répondre aux inquiétudes de la population au moment où la crise couvait aux frontières. Depuis lors, M. Loukachenko rechigne manifestement à cet engagement direct dont il ne voit pas l’intérêt pour son pays sauf, à la limite, s’il pouvait le monnayer au prix fort auprès de Moscou.
Le président biélorusse a réaffirmé sa position après le lancement de l’«opération militaire spéciale» russe: «Les Biélorusses, au niveau génétique, n’acceptent pas la guerre», a-t-il répété vendredi dernier, usant d’une de ses formules emphatiques…
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