REPORTAGE – Le président Vucic a rappelé le souvenir du 24 mars 1999 et de cette «attaque horrible et criminelle» contre son «petit pays».
Belgrade
«À partir du 24 mars, nous étions en état d’alerte, mais en réalité, on ne pouvait rien faire pour se protéger, car la ville n’avait pas d’abris ni de défense anti-aérienne. On était convaincus que s’ils allaient lâcher une bombe, ce serait sur les casernes, pas sur le centre-ville», témoigne Dragoslav Nenadovic, à l’époque chef de la cellule de crise d’Aleksinac, une petite ville minière située à 200 km au sud-est de Belgrade. L’opération de l’Otan «Force alliée», lancée pour mettre fin à la répression des Kosovars albanais par les forces serbes, venait de démarrer. Elle allait durer 78 jours, aboutissant au retrait de la présence serbe de ce qu’était sa province autonome , le 10 juin 1999. Des dizaines de cibles militaires ont été visées, mais aussi des ponts, des intersections ferroviaires, des réseaux électriques. Le bilan n’a jamais été officiellement dressé. Selon les autorités serbes, il y aurait eu 2500 morts ; selon le Fonds pour le droit humanitaire, 754, dont 454 civils…
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