DÉCRYPTAGE – Les reporters russes sont tenus à l’écart du champ de bataille. L’envoyée spéciale de Rossiya 24, Olga Kourlaeva, rapporte des informations reçues du studio moscovite…
«Avez-vous l’intention de destituer le président Zelensky?» En duplex d’une chambre d’hôtel de Kiev, Matthew Chance, le reporter vedette de la chaîne américaine CNN tente de poser une question au ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, alors que résonnent des bruits de sirènes dans la capitale ukrainienne. «Je vous demande de vous taire», lui répond le diplomate, agacé.
À lire aussiPoutine et Lavrov sur la liste des sanctions de l’Union européenne
La scène se déroulait vendredi matin sur la chaîne d’information continue Rossiya 24. Ce bruit de sirène, entré par effraction sur le petit écran, est l’un des seuls témoignages de la guerre en cours sur la télévision publique russe. Le mot lui-même n’est pas prononcé, l’armée russe conduit «une opération spéciale» destinée à «libérer et à dénazifier l’Ukraine». En studio, un présentateur lit, en même temps qu’il le découvre, un communiqué du ministère de la Défense: «L’armée n’a procédé à aucune frappe de missile sur Kiev, annonce-t-il. L’apparition d’une torche brillante (bombardements, NDLR)» dans la nuit…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 73% à découvrir.
La liberté n’a pas de frontière, comme votre curiosité.
Continuez à lire votre article pour 1€ le premier mois
Déjà abonné ?
Connectez-vous