DÉCRYPTAGE – La perspective d’un conflit de haute intensité était envisagée au sein de l’état-major français, mais la guerre en Ukraine bouleverse le calendrier.
Si l’état-major ne croyait pas à l’invasion russe en Ukraine, les militaires français ne doutaient plus, depuis longtemps, du retour imminent de la guerre. L’hypothèse d’un conflit «symétrique» était devenue l’hypothèse de travail de l’état-major. En privé, le général Burkhard, le chef d’état-major des armées, soulignait même régulièrement «l’accélération» du rythme des crises. Ce qui était imaginé à horizon de dix ans commençait déjà à poindre. L’attaque lancée par Vladimir Poutine a confirmé les craintes tout en bouleversant le calendrier.
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Il faut désormais hausser le niveau de jeu, comme disent les militaires. «Il faut augmenter l’ambition et accélérer la cadence», explique un haut gradé en pointant le durcissement des entraînements. La préoccupation ne date pas de la guerre, comme en témoigne l’exercice Polaris mené par la marine en novembre ou le vaste exercice Orion, prévu pour 2023, qui mettra en jeu un «engagement majeur». «L’entraînement doit être plus dur, il faut confronter les…
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