RÉCIT – La Pologne, la Lituanie et la Lettonie sont en première ligne face au cynisme du président biélorusse Alexandre Loukachenko qui manipule les migrants. Ces pays ont décidé de refouler ceux qui pénétreraient sur leur territoire par la force.
C’est maintenant une méthode éprouvée. Le migrant est devenu l’instrument d’une «guerre hybride» d’un genre nouveau. C’est le ministre de la Défense letton, Artis Pabriks, qui utilise l’expression «guerre hybride», plus directe que celle de «menace hybride».
À voir les images des soldats alignés de part et d’autre de la frontière, on pense en effet à une drôle de guerre, ou bien à une guerre qui ne dirait pas son nom. En 2011, en 2015, le désespoir des migrants donnait le ton. Des milliers d’entre eux se jetaient vers les rives du Vieux Continent pour fuir qui le chaos libyen, qui la guerre civile syrienne, qui la guerre contre l’État islamique au nord de l’Irak.
À lire aussiAux frontières de l’Europe, le calvaire des migrants dans les griffes de Minsk
Bien sûr, les grands voisins de l’Europe ont compris quel parti ils pouvaient tirer de la panique des opinions publiques face à ces réservoirs de migrants prêts à tout pour une vie meilleure. Ce fut d’abord la Turquie, qui reçut de l’Union européenne un dédommagement de 3,5 milliards d’euros en échange du maintien de 3 millions de
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 81% à découvrir.
La liberté n’a pas de frontière, comme votre curiosité.
Continuez à lire votre article pour 1€ le premier mois
Déjà abonné ?
Connectez-vous