DÉCRYPTAGE – Le sort du mécène et philanthrope turc, emprisonné sans jugement depuis quatre ans, inquiète les diplomates et le Conseil de l’Europe.
Une chaise vide au cœur d’un tribunal ultrasécurisé. À procès absurde, réponse symbolique: ce vendredi 26 novembre, Osman Kavala n’était pas à l’audience du palais de justice du quartier de Çaglayan à Istanbul. Sa façon, souffle un de ses proches, de protester contre sa détention arbitraire qui dure depuis plus de quatre ans: «À quoi bon continuer à cautionner cette parodie de justice? Ce procès n’a rien à voir avec la justice. Ce procès, c’est l’histoire d’un citoyen turc pris en otage par le président Erdogan!» C’est donc en son absence que le tribunal a décidé de maintenir encore Osman Kavala en prison jusqu’à une nouvelle audience fixée au 17 janvier.
À lire aussiOsman Kavala, le mécène qui dérangeait Erdogan
Rien ne prédestinait l’homme d’affaires fortuné de 64 ans, très en vue dans le milieu culturel, à finir au fond d’un cachot de la prison de haute sécurité de Silivri. Petit-fils d’un commerçant en tabac du district de Kavala, en Grèce – arrivé en Turquie en 1923 lors de l’échange de populations entre les deux pays -, il fait des études
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 85% à découvrir.
La liberté n’a pas de frontière, comme votre curiosité.
Continuez à lire votre article pour 1€ le premier mois
Déjà abonné ?
Connectez-vous