PORTRAIT – Véritable antithèse du président turc, le philanthrope croupit en prison depuis quatre ans. Le soutien que lui ont récemment apporté plusieurs ambassadeurs a bien failli leur coûter leur poste.
Son nom a bien failli déclencher une crise diplomatique de grande ampleur. Samedi 23 octobre, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait menacé d’expulser dix ambassadeurs occidentaux, dont ceux de la France, de l’Allemagne et des États-Unis, pour leur soutien à Osman Kavala, un philanthrope turc emprisonné depuis quatre ans à Istanbul. Finalement, le chef d’État est revenu sur sa décision lundi soir, déclarant que les diplomates avaient «reculé» et qu’ils «seront plus prudents à l’avenir». En attendant, Osman Kavala reste, lui, en prison, au moins jusqu’au 26 novembre, date à laquelle il comparaîtra de nouveau. Début octobre, il avait été maintenu en détention par un tribunal d’Istanbul qui avait estimé «manquer d’éléments nouveaux pour le remettre en liberté».
À lire aussiErdogan durcit le bras de fer avec l’Occident
Rien ne prédestinait pourtant Osman Kavala à passer de longues années à l’ombre. Né en 1957 à Paris, «pour raisons médicales», comme le précise au Figaro son ami le politologue turc Ahmet Insel, le jeune homme a rapidement hérité
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 87% à découvrir.
La liberté n’a pas de frontière, comme votre curiosité.
Continuez à lire votre article pour 1€ le premier mois
Déjà abonné ?
Connectez-vous