REPORTAGE – Les habitants de l’île, les associations de protection de la nature et les élus écologistes dénoncent la prolifération des éoliennes en mer.
Envoyé spécial à Sylt
De la côte ouest de l’île de Sylt, les quatre-vingts éoliennes du parc de Butendiek ne sont visibles que par temps clair et c’est le cas, jeudi 1er décembre, où un puissant et glacial vent du nord a chassé les nuages, laissant apparaître trente kilomètres au loin une succession rectiligne de piliers et de pales. Dans ce paradis naturel qu’est Sylt, l’île la plus septentrionale d’Allemagne accessible en ferry, cette vision industrielle perturbe a minima le charme du lieu, tout en émouvant une partie de ses 18.000 habitants.
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De sa maison, Lothar Koch marche seulement trois minutes avant de se jeter dans les vagues de la mer du Nord, ignorant cette familière ligne d’horizon. Le responsable local du parti des Verts avoue néanmoins que ces éoliennes, dont ses amis désormais au pouvoir veulent tapisser en masse l’océan, sont une raison majeure pour laquelle il a voté contre le contrat de coalition. «C’est trop dangereux, il faut freiner tout cela», estime Lothar Koch.
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